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Conférence de Stéphanie Lescarret – nutrition animale : comment montrer aux éleveurs la performance de leur élevage ?

Conférence de Stéphanie Lescarret
Nutrition animale : comment montrer aux éleveurs la performance de leur élevage ?

 

À l’occasion du Salon de la Data et de l’IA de Nantes, Stéphanie Lescarret est intervenue pour mettre en avant un cas concret d’utilisation d’algorithmes, d’exploitation et de visualisation de données, au service de techniciens d’élevage de l’entreprise CCPA.

Dans le cadre ses activités de conseil en nutrition animale, CCPA a développé, pour ses techniciens d’élevage, un outil de saisie et d’analyse de données morphologiques de troupeaux de ruminants.

Cette conférence a pour but d’explorer les thématiques suivantes :

  • difficultés de collecter des mesures en exploitation (au pied de la vache !),
  • valorisation de la donnée par l’expertise zootechnique,
  • visualisations interactives à destination des éleveurs, pour une prise de décision éclairée.
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Conférence de S. Lescarret – Salon de la Data ’23

Retranscription de la conférence

Stéphanie Lescarret, Acsystème

[00:00] Bonjour à tous.

Ce que je vous propose de voir aujourd’hui, c’est comment on peut utiliser de manière très pragmatique, très factuelle, des données dans un contexte où on n’a pas l’habitude de parler de data et d’IA. C’est le contexte de l’élevage et de la nutrition animale. L’objectif de cette présentation, est de vous montrer comment avec CCPA, on a développé un logiciel qui permet de montrer aux éleveurs la performance de leur élevage. Je vais vous présenter le contexte de ce projet.

[00:47] Le groupe CCPA, est un groupe international qui est expert en nutrition et santé animale, qui a 50 ans d’expertise technique et qui a une vision très exigeante de la nutrition et de la santé animale pour mettre en avant l’efficacité dans l’élevage.

Ils ont une capacité à innover et un esprit de service qui les pousse à développer auprès de leurs éleveurs, dans les différents types d’élevage, des outils et des solutions qu’ils vont pouvoir partager pour faire de l’élevage de précision. En règle générale, ils vont développer des outils ou vendre de la nutrition animale pour les volailles, le porc, les ruminants, les lapins. Ce qu’on va voir aujourd’hui, se passe dans le domaine de l’élevage des génisses.

[01:51] CCPA apporte, avec la plupart des entreprises qui font partie du groupe, un accompagnement aux éleveurs. Les éleveurs pourraient croire qu’ils se débrouillent un peu tout seuls, mais en fait ils vont s’occuper de leurs troupeaux. Des troupeaux plus ou moins gros à qui ils vont donner une alimentation vraiment spécifique et toute la conduite de leurs troupeaux va avoir un impact sur la santé et la qualité de la production de leurs troupeaux.

Mais ils sont rarement tout seuls et c’est là que CCPA intervient puisqu’il va y avoir avec eux un technicien d’élevage qui connaît bien son métier, qui est proche de l’éleveur, qui se déplace dans les exploitations. CCPA propose aussi des services de R&D, donc ils vont adapter la formulation en nutrition animale et puis des experts en zootechnique qui vont apporter un savoir-faire pour comprendre les mécanismes qui relient la nutrition à tout ce qui va autour de l’animal, aussi bien en termes de santé qu’en terme de production.

[03:09] Et derrière tout ça ? Chez CCPA, il y a aussi une équipe IT qui va développer des outils pour aider l’éleveur et le technicien d’élevage. Et nous, dans ce cadre-là, ce qui nous intéresse, c’est de voir comment le technicien d’élevage, grâce à un outil, avec l’éleveur, va pouvoir mesurer les performances du troupeau dans l’espoir d’améliorer la production. On se trouve comme dans tous les projets où on manipule de la donnée. Le but, c’est d’avoir un retour sur investissement.

[03:52] Ce que l’on va essayer de regarder, en profitant d’études qui ont été faites chez CCPA et qui relient la morphologie des génisses et la manière dont elles ont été élevées, leur croissance jusqu’au premier vêlage (la première fois qu’elle va avoir un veau) et la carrière laitière qu’elle peut avoir ensuite.

[04:23] CCPA profite de son expertise zootechnique, de fermes expérimentales, et de toutes les connaissances qu’ils ont auprès des éleveurs avec qui ils sont affiliés. Ils ont pu faire une étude auprès de 27 élevages, avec une trentaine de génisses en moyenne sur une race. Cette étude-là était vraiment sur une race de vache où il y avait un âge moyen au vêlage de 26 mois. Et le poids vif adulte, c’est le poids qu’est censée avoir la génisse, une fois adulte. Cette étude a pris un peu de temps parce qu’elle a commencé, en 2015, par faire de la mesure de hauteur au garrot et de poids des génisses. Et en 2019, donc une fois que ces génisses ont vraiment fini leur croissance, on a pu croiser des données de production et de reproduction, et aussi voir quelle est vraiment la date du premier vêlage et s’il se passe bien. Des informations de réforme et de santé aussi pour voir si finalement la vache était en bonne santé, et puis potentiellement des enquêtes pour donner un petit peu plus d’informations à tout ça.

[05:41] Les conclusions de cette étude montrent que si on augmente de 10% le poids, on a 140 kilos de lait en première lactation en plus. Donc là c’est du plus. Une vache un peu plus grosse produit plus, et on a le même genre de chose avec la hauteur. Une vache plus grande va produire pour le coup beaucoup plus. Et plus une génisse est lourde, plus l’âge au premier vêlage est diminué et donc, malheureusement c’est dur de parler comme ça mais, plus c’est rentable.

Donc l’idée de CCPA est de se dire que si on arrive à définir un objectif de poids et de hauteur qu’on peut représenter ici sur une courbe en fonction de l’âge en indiquant assez bien le sevrage, les dates importantes pour l’éleveur (insémination et vêlage), si on arrive à définir cette courbe, on va réussir à classer les vaches en 5 classes morphologiques.

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Conf. Lescarret - morphologie et carrière.

Slide « Morphologie et carrière »

C’est le travail des zootechniciens de CCPA d’élaborer cette représentation qui est assez facile d’accès et c’est là que c’est intéressant parce qu’on va voir que pour l’éleveur immédiatement, il a une visualisation qui est claire. Et donc on comprend, par rapport à l’objectif de poids qu’on s’est fixé, qui est un objectif moyen, qu’on va avoir des vaches classées via des caractéristiques claires : filiformes, insuffisantes, adipeuses, supérieures aux objectifs. L’idéal, forcément, c’est d’aller tout en haut là-haut. Mais l’avantage, c’est qu’on va caractériser le troupeau avec quelque chose d’assez basique et de là, on va commencer à parler de performance du troupeau et d’imaginer quelle est la production attendue de ce troupeau.

[07:50] Fort de ces constatations, CCPA a souhaité développer un outil informatique parce qu’il faut bien pouvoir visualiser ça. Un outil qui stockerait des données mesurées, qui ferait un traitement statistique et qui ferait de la visualisation de la donnée. Que cette visu de données puisse permettre à l’éleveur de changer sa conduite ou de l’adapter pour faire les choses mieux.

Sauf que, comme d’habitude, ce genre de chose ça commence par un produit sous Excel qui va pas forcément super bien marcher, qui n’est pas très robuste, dans lequel la saisie n’est pas toujours évidente, et qui va manquer d’ergonomie et d’interactivité dans les visualisations.

Et donc c’est là qu’Acsystème intervient.

[08:40] Notre travail, c’est de faire de l’analyse et du contrôle des systèmes. Donc, on est des ingénieurs qui avons pour rôle de booster les performances. Donc jusque-là tout va bien puisque booster les performances, c’est ce qu’on veut sur un troupeau. Sauf qu’un troupeau, on n’avait pas trop l’habitude. Nous, on travaille plus dans l’automobile, dans l’industrie, des choses bien concrètes aussi, mais on avait envie aussi d’aller vers l’agroalimentaire et l’élevage où justement ces questions de data science, de data visualisation, d’algorithmie, c’est nouveau, mais il y a vraiment du potentiel à faire comprendre aux gens l’intérêt de la data et l’usage qu’ils peuvent en faire pour conduire leur élevage.

Et donc, comme on développe par ailleurs pour d’autres grands groupes des outils d’aide à la décision, on a été embarqué par CCPA pour développer une nouvelle version du logiciel, on a dit Banco, ça paraissait sympa.

[09:45] Sur l’année 2022 et 2023, on a développé le logiciel Morphoscore où l’idée effectivement, c’est de scorer la morphologie de la génisse. Le cahier des charges, c’était vraiment de faciliter la vie du technicien d’élevage dans la saisie des mesures. D’avoir des visualisations qui soient interactives, parce que sous Excel ça ne bouge pas beaucoup. D’éclairer l’éleveur, vraiment créer des visualisations qui vont lui donner des références, des informations objectivées et qui vont lui permettre de prendre des décisions. Et aussi de conseiller l’éleveur avec une expertise zootechnique, donc de mettre dans cet outil l’expertise technique de CCPA.

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Conférence S. Lescarret - Morphoscore CDC (slide)

Slide « Cahier des charges Morphoscore »

On a essayé de développer quelque chose d’un peu sympa, coloré, avec des grands thèmes comme l’éleveur, son troupeau, analyser sa croissance et faire des comparaisons. Je vais détailler un petit peu quelques principes de ce développement.

[11:01] Le premier, c’est la collecte des données en exploitation, parce que ça, ce n’est pas très facile en réalité. C’est vrai qu’on a vu pas mal d’exemples aujourd’hui de choses où on va mettre ça dans des Data Lake, des choses comme ça. Mais en fait, quand on est dans un élevage, c’est assez compliqué, on est au pied de la vache pour faire les mesures. Mesurer une hauteur au garrot, c’est avec une toise. Vous imaginez bien que quand on est à côté de la vache avec sa toise, on a du mal à remplir sur l’ordinateur, donc il faut souvent être 2.

On a dit que l’étude nécessitait d’avoir des poids. Et pour ces poids, on n’a pas toujours de balance. C’est un matériel qui est très cher en élevage donc on ne va pas pouvoir faire ça. Du coup, toujours la zootechnie au service de l’éleveur, CCPA a développé des courbes qui permettent de relier le poids au tour thoracique et grâce à ces formules, on va faire le calcul. Du coup, on se retrouve avec un autre ustensile qui est ce mètre de couturière pour mesurer les vaches.

[12:13] La mesure, ce sont des campagnes de mesure. Vous voyez bien sur cette illustration qu’on ne va pas en mesurer qu’une seule chaque jour. Le jour où on se décide à mesurer, on se met à 2, si possible, parce qu’effectivement il y en a un qui mesure, il y en a un qui prend les notes, et ça doit être à la chaîne. Donc l’objectif c’était de développer quelque chose qui permette de faciliter tout ça et voire même que ça devienne assez facile pour qu’on puisse le faire tous les 6 mois et avoir un vrai retour qui permette de changer sa conduite.

[12:46] On a développé une interface de saisie adaptée. On peut mettre le numéro de la génisse, sa date de naissance, la date de la pesée. On va écrire le tour thoracique et la hauteur au garrot.

Et à la rigueur, ce sont les seules informations nécessaires. Pour le reste, la plupart des choses vont se calculer automatiquement, ce qui permettra aussi de vérifier. Parce que ce qui arrivait très souvent, c’était : on a écrit sur un bout de papier, une feuille Excel ou quelque chose. Puis finalement, ce n’était pas du tout ça. Tandis qu’ici, on voit immédiatement à combien on est en termes d’objectifs, donc tout de suite, si on est à 60 % à se dire qu’il y a un problème. L’outil calcule l’âge qu’on voit immédiatement, l’éleveur et le technicien connaissent bien le troupeau, ils savent immédiatement vérifier ces données-là. Et puis, les informations qui ne sont pas utiles, elles sont en bas et on a essayé de faire vraiment quelque chose qui soit ergonomique pour qu’on appuie 3 fois sur tabulation, juste les infos qui vont bien et la saisie est faite et s’enchaîne avec des boutons basiques. Voilà, l’idée c’était vraiment de donner, grâce à un outil, une ergonomie qui fiabilise la collecte des données.

[14:08] Et puis comme toujours, on récupère des données par-ci par-là. C’est toujours comme ça dans les outils de data science, donc il fallait aussi des outils d’import. À la fin, on crée une base de données assez facile à voir avec des informations déjà qui commencent à classer les morphologies.

[14:30] Une fois qu’on a fait ça, ce qui est important, c’est de visualiser pour décider. C’est vraiment l’objectif. L’intérêt de l’outil, c’est de se situer par rapport à un objectif. On va dire classiquement l’objectif est fixé par des règles de l’art de conduite. Mais l’éleveur, il peut aussi se donner des objectifs un peu plus ambitieux, ou justement sentir que de toute façon c’était beaucoup trop ambitieux, donc il vaut mieux qu’il se cale à quelque chose d’un peu plus bas. C’est donc lui qui a paramétré ses objectifs avec l’aide du technicien d’élevage. On va, avec une visualisation très basique, lui montrer l’état de son troupeau par rapport à cet objectif.

On n’a rien inventé, il n’y a rien d’exceptionnel à cette présentation, mais il situe immédiatement comment il est.

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Conference S. Lescarret - objectif (slide)

Slide « Objectif »

On voit nettement qu’au début de la croissance, ce n’était pas gagné et l’éleveur a sûrement dû se rendre compte qu’il se passait quelque chose. Et après il a dû changer d’alimentation, ou mieux nourrir, pour les vaches plus vieilles, et c’est comme ça qu’il a atteint ses objectifs.

[15:38] Une interface comme celle-ci permet aussi de détecter des anomalies Des anomalies comme une valeur aberrante. Là, celle du haut, c’est vraiment une valeur aberrante. Celle du bas, ça pourrait être le signe d’un problème de santé, donc quelque chose qui est vraiment différent. Donc ce qu’on a ajouté, ce sont des choses vraiment toutes bêtes, mais qui ne fonctionnaient pas sous Excel, c’est le fait de pouvoir voir quelle était la génisse qui présente ces difficultés et de revoir les valeurs importantes.

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Conference S. Lescarret - identification des anomalies (slide)

Slide « Identification des anomalies »

[16:09] Et enfin le fameux découpage en 5 catégories qui permet assez rapidement, visuellement, sans chiffre, de se rendre compte de comment on se situe par rapport à l’objectif. Pour le coup sur cet exemple-là, on voit bien qu’on est quand même globalement en bas et donc sur des génisses, à morphologie insuffisante.

[16:40] L’idée aussi, c’est d’arriver à chiffrer et factualiser donc ça ne s’oppose pas. C’est dans le logiciel, ça va être des choses qui vont se regarder de plus en plus. Et dans le détail, on va aller regarder et on va vraiment indiquer le nombre de vaches dans chaque catégorie. On va découper aussi par 4 tranches d’âge : entre 0 et 3 mois, 3 et 6 mois, de 6 mois à l’insémination et puis après l’insémination. Vraiment des choses qui vont permettre de rendre compte plus factuellement. Enfin, sur le poids des génisses, des informations qui montrent aussi où est-ce que l’on est par rapport à l’objectif. Il y a la même chose sur le poids et sur la hauteur.

L’idée pour un éleveur, c’est qu’en fait ça se trouve dès le départ. Il voit la première visualisation, il sait ce qu’il doit faire. Après, ce sera peut-être plus intéressant quand il voudra comparer avant-après et que là, ce sera intéressant d’avoir des éléments chiffrées.

[17:39] Et enfin, une des dernières options qui est intéressante pour lui, c’est de se comparer. L’outil va donc permettre aussi de définir des groupes. Un outil à destination du technicien d’élevage qui va s’occuper de plusieurs élevages et l’intérêt de ça, c’est que le technicien d’élevage il peut se dire : « Moi j’ai 3, 4 élevages qui ont tel type de conduite, tel type d’alimentation » et il va les mettre dans un seul groupe. Il va pouvoir mettre toutes ces données ensemble, faire des statistiques, et ces statistiques vont pouvoir être comparées. L’éleveur va donc pouvoir se situer par rapport à un groupe de référence que saura lui expliquer le technicien d’élevage. On a fait des choses pour anonymiser aussi, s’il se compare, il ne sait pas à quel élevage exactement il se compare.

[18:42] Le dernier objectif pour CCPA, et puis pour le technicien d’élevage, c’est vraiment de conseiller sur une conduite de troupeaux. Et donc les données mises en forme sont déjà le premier conseil. Au début, on pensait qu’il en fallait plus, mais finalement montrer grâce à de la donnée mise en forme simplement, de manière très ludique et pédagogique suffit pour qu’il puisse se situer. Voire faire des suivis rapprochés, identifier des bonnes pratiques aussi, parce que là, j’ai montré un exemple où ça ne se passait pas bien et où on était plutôt dans le bas des morphologies. Mais on peut aussi être dans l’autre cas, dans le cadran du haut et puis se dire : ça, c’est une bonne pratique.

Et se comparer ça à quelque chose aussi d’intéressant, c’est que ça permet d’envisager des performances réalisables. Si on ne sait pas qu’un éleveur, ou un groupe d’éleveurs, a réussi, grâce à ces pratiques, à atteindre un objectif, alors on peut se dire que ça ne sert à rien d’augmenter l’objectif, et là, on leur permet grâce à ça de vraiment se rendre compte de ce qu’ils pourraient envisager comme performance.

[20:18] Pour finir, fort de ces données qui sont visualisées, on a quand même fait quelques calculs statistiques qui permettent aussi de calculer le GMQ (Gain Moyen Quotidien), c’est-à-dire la manière dont grossit l’animal chaque jour, qui est l’indicateur de croissance le plus important. On définit aussi l’âge prévu au poids vif, des choses comme ça, et en fait CCPA, grâce à sa connaissance zootechnique, a créé un arbre d’analyse. En fonction des conditions, en fonction de ce qu’on a calculé objectivement dans l’élevage, CCPA va proposer une série de préconisations. Alors bien sûr des préconisations nutritionnelles sur des produits que le technicien d’élevage vend, ça c’est paramétrable, et puis après c’est personnalisable aussi en fonction du technicien.

Il peut savoir qu’un éleveur fait déjà quelque chose, et que ça ne sert à rien de lui dire. Donc il va peut-être écrire des choses différentes. En tout cas-là, il a un guide de tout ce à quoi il doit penser pour conseiller son éleveur.

[21:40] Et puis comme l’éleveur, il n’a pas que ça à faire, ce qu’il faut, c’est qu’à la fin, il ait un rapport très synthétique, 2 pages qui ressemblent à ça avec les visualisations qu’on a vues, et les conseils.

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Conference S. Lescarret - génération de rapport (slide)

Slide « génération d’un rapport »

Et il y a d’autres pages pour toute la base de données. En tout cas on s’est fixé le fait qu’il fallait absolument que ça tienne dans 2 pages, un A4 recto verso, que le technicien d’élevage peut donner à l’éleveur.

[22:13] Pour conclure, on se retrouve grâce à ce logiciel avec des conditions de prise de mesures facilitées et ça, c’était indispensable de faciliter la mesure pour avoir de la mesure fiable dans un contexte qui n’est vraiment pas très facile. On a un outil d’audit simple et pédagogique et ça permet vraiment d’améliorer les performances technico-économiques de l’élevage en équilibrant des rations si besoin.

[22:58] Question : Alors moi, j’ai une question, vous prenez la morphologie pour établir du coup la qualité nutritionnelle apportée à la génisse. Il existe tout un tas de paramètres autour des génisses et des vaches laitières, comme la génétique qui est une part prépondérante notamment dans la croissance.

Est-ce que vous allez analyser avec d’autres axes d’analyse autour des génisses ?

L’objectif est fixé en fonction de la race. Donc là l’étude avait été faite sur des Prim’Holstein. Dans le logiciel, on a toute une série de races pour lesquelles on propose des valeurs par défaut pour la courbe objectif. Effectivement, pour le moment on s’arrête là, il n’y a pas d’autres axes parce que ce qu’il faut envisager aussi, c’est que ce qu’on veut, c’est quelque chose de très simple pour l’éleveur.

Et donc, s’il commence à avoir trop de paramètres à remplir lui-même ou que le technicien d’élevage a des difficultés à remplir ces paramètres-là, ça va être difficile.

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